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Rencontres latines 2007 
 
 
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La liberté est le privilège du peuple romain 
 
Au début de l'année 43 a.C.n., la lutte pour le pouvoir est à son comble. Cicéron soutient la guerre contre Marc Antoine : il le considère comme l' «ennemi public n° 1» et, dans ses discours appelés Philippiques, il s’emporte violemment contre lui. Dans la péroraison de sa sixième Philippique, Cicéron exhorte les citoyens romains (Quirites, ium) à ne pas tergiverser dans la lutte pour la liberté... 
 
Multas magnasque habui, consul, contiones, multis interfui ; nullam umquam uidi tantam quanta nunc uestrum est. Vnum sentitis omnes, unum studetis : M. Antonii conatus auertere a re publica, furorem exstinguere, opprimere audaciam.  
(...) 
Itaque senatum (…) firmiorem uestra auctoritate fecistis. Venit tempus, Quirites, serius omnino quam dignum populo Romano fuit, sed tamen ita maturum ut differri iam hora non possit. Fuit aliquis fatalis casus, ut ita dicam, quem tulimus, quoquo modo ferendus sit ; nunc si quis erit, erit uoluntarius. Populum Romanum seruire fas non est, quem di immortales omnibus gentibus imperare uoluerunt. Res in extremum est deducta discrimen : de libertate decernitur. Aut uincatis oportet, Quirites, (quod profecto et pietate uestra et tanta concordia consequemini) aut quiduis potius quam seruiatis. Aliae nationes seruitutem pati possunt, populi Romani est propria libertas. 
 
 
 
Traduction du premier lauréat 
 
Consul, j’ai présidé nombre de grandes assemblées du peuple, nombreuses sont celles auxquelles j’ai participé ; jamais je n’en ai vu aucune aussi grande que ne l’est la vôtre à présent. Tous, vous exprimez une seule opinion, vous avez un seul but : écarter de l’Etat l’entreprise de Marc Antoine, faire mourir sa folie, faire fléchir son audace. (…) C’est pourquoi vous avez rendu le Sénat plus ferme en le soutenant de votre influence. Le moment est venu, citoyens romains, à vrai dire il est venu plus tard que ce qui fut convenable pour le peuple romain, mais pourtant avec tant d’urgence qu’il ne peut déjà plus être différé d’une heure. Il y eut une chute fatale, pour ainsi dire, ce que nous avons subi doit être subi de quelque façon que ce soit ; maintenant s’il doit y en avoir une, elle sera volontaire. Il n’est pas permis que le peuple romain vive dans la servitude : les dieux immortels ont voulu que ce peuple commande à toutes les nations. La situation en est arrivée à un péril extrême : c’est au sujet de la liberté que l’on décide. Il faut que vous vainquiez, Quirites, (ce qu’assurément vous recherchez, dans votre sens de la patrie et votre si grande entente), ou n’importe quoi plutôt que d’être asservis. Les autres nations peuvent souffrir la servitude, la liberté est le privilège du peuple romain.

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Modifié en dernier lieu le 2.03.2007
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